27 février 2006

Just like honey

Il est des groupes que vous apprenez à aimer, d'autres qui vous accrochent dès le départ, au point d'avoir peur d'être déçu à chaque nouvelle sortie.
Pas prêt d'oublier le jour de 2002 ou je me pris en pleine gueule le premier ep des Yeah Yeah Yeahs et spécialement "Bang" avec son refrain déjà mythique "As a fuck son you suck", plus un "Art star" furibard à souhait.
L'album qui suivit l'année d'après fut assez long en bouche pour également ne plus me lacher, avec ses chansons plus complexes qu'elles n'y paraissaient, avec en étendard un "Maps" déchirant qui les imposa de l'autre coté de l'Atlantique.
Plusieurs impressions contradictoires à l'écoute de "Gold lion", le single extrait de "Show your bones" me laissait penser que le nouvel album serait différent, il ne l'est pas tant que ça : les guitares accoustiques font leur apparition et Karen O. semble avoir appris à chanter, mais les tubes sont encore au rendez vous, comme ce "Honeybear" qui va à coup sûr tourner en boucle dans les soirées rock des prochains mois.

Yeah Yeah Yeahs "Honeybear"

A brand new song from the forthcoming Yeah Yeah Yeahs album, maybe a future hit in your next indie parties, I like it better than the single but for the moment I cannot judge the whole lp full of vocal efforts and accoustic guitars.
Like the first album it sounds good but not as instant as their first ep that I dig so much since 2002 with such incredible songs as 'bang' and 'art star'.

22 février 2006

Get Rich or die tryin'

Son visage et son nom ne vous disent peut être rien, mais le producteur Rich Harrison est tout simplement responsable de deux des meilleurs singles de la décennie : les brûlants "Crazy in love" pour Beyoncé et "1 thing" pour Amerie, deux titres crossover qui ont fait danser la terre entière, y compris les plus allergiques au r'n'b, genre que l'on limite très souvent et à raison aux singles.
Datant seulement de l'an dernier et passées complètement innapperçues, voici deux exceptions funky en diable qui échappent à la règle et qui se révèlent au moins aussi percutantes que les titres précités.

Jennifer Lopez "Whatever you wanna do"

Missy elliott "Can't stop"

Rich Harrison isn't the most famous current producer but he's responsible for two of the best hits of the decade, "Crazy in love" and "1 thing".
He has also done very well on unreleased as singles tracks slept on last year, even if these songs are almost as funky as the famous ones.

19 février 2006

Cry me a river

Dominique A est un gars talentueux et intègre, je crois que personne ne me contredira.
Il sort dans les jours qui viennent un nouveau disque, et c’est une nouvelle fois un bon disque.
Exit les arrangements spacieux de "Tout sera comme avant", "L’horizon" est en surface moins ambitieux et semble un peu plus apaisé que ses précédents albums, même si la gaudriole n’est pas franchement au rendez-vous (pour rigoler, on ira plutôt consulter son ami Katerine).
Le morceau que j’ai choisi n’est pas forcément le plus représentatif de l’ambiance générale, c’est l’un des plus enlevés entendus de sa part depuis "Auguri" (2001), son album que je préfère à ce jour.

Dominique A "La pleureuse"

An extract from the forthcoming lp from one of my favorite French songwriter, due to March.
“L’horizon” leaves the ambitious strings arrangements tried on his previous album and gets close to the indie folk he did in “Auguri” (2001), the way of singing and the lyrics on this are as usual dark and concerning.

18 février 2006

Ray of light

Une petite pensée pour le grand Ray Barretto (1929-2006) que j'avais eu l'occasion de voir il y a une paire d'années à une Fiesta des Suds où il semblait déjà fatigué mais assurait quand même le spectacle.
Connu pour avoir introduit les congas dans le jazz il laisse derrière lui une discographie impressionante et des reprises de standards particulièrement enthousiasmantes comme cette version caliente du classique de Stevie Wonder.

Ray Barretto "Pastime paradise"

A little tribute to Ray Barretto who left earth yesterday aged 76 years.
I had the chance to see him live few years ago, already exhausted but it was a great performance anyway.
Like this brillant Stevie Wonder cover full of his famous congas.

Woo Hoo

Malgré les efforts de fans acharnés je n'ai jamais réussi à écouter un album entier du trio Suédois Komeda, formé en 1991, tout en les trouvant assez chouettes.
Force est de constater qu'avec le retour des beaux jours, quelques uns de leurs morceaux fonctionnent parfaitement, rivalisant avec le meilleur de Stereolab et des Cardigans.
Un groupe assez méconnu par ici, leurs albums ne sont disponibles qu'en import, nommé en hommage au compositeur de musiques de films que j'ai découvert sur la B.O. étonament recommandable des... "Powerpuff girls" (2000) avec le premier titre de ma sélection, au final bondissant.
Le second est plus ancien ("What makes it go", 1998) et tout aussi raffraîchissant.

Komeda "B.L.O.S.S.O.M."

Komeda "It's alright, baby"

Spring is coming let's have a listen to an underated Swedish band formed in 1991 and quite unknown compared to the Cardigans despite their several albums always containing some poppy gems like the first song featured in the Powerpuff Girls soundtrack.

I see you baby

Les Cansei De Ser Sexy sont Brésiliens et leur nom signifie "lassés d'être sexy" ou un truc dans le genre.
Leur nouvel album, le premier en langue anglaise est un vivier de tubes potentiels, combinant énérgie et glamour, avec des morceaux coquins, taquins, malins, des clins d'oeil à la culture populaire et indé et à l'industrie du disque et, on s'en serait douté avec un nom pareil, aux fesses, condamnées à bouger sur toute la durée du disque bourré d'irrésistibles riffs et lignes de basses funky.

Cansei De Ser Sexy "Let's make love and listen death from above"

Cansei De Ser Sexy "Music is my hot hot sex"

They are Brazilian, they are gorgeous, they are amazingly talented and now they might have international hits, let's hype Cansei De Ser Sexy, a glamourous and energic band aimed at shakin your asses with clever and well produced pop songs.

12 février 2006

Love unlimited

Après les Smiths, Les Inrocks nous refont le coup de la compilation de reprises, consacrée cette fois-ci au grand Serge Gainsbourg, et ce avec uniquement des versions anglophones.
La plus réussie (même si la traduction laisse parfois à désirer) est sans doute celle de "Je t'aime moi non plus" qui s'ajoute aux dizaines existantes et récemment proposées chez l'excellent Filles Sourrires.
Surprise elle est interprêtée par deux femmes et non des moindres, Cat Power et Karen Elson, mannequin et actuelle compagne de Jack White.

Cat Power & Karen Elson "I love you (me either)"

After the incredibly exhaustive Filles Sourrires giveaway, here's a brand new version of the Gainsbourg classic from an english covers album launched by the french magazine Les Inrockuptibles, sung by beloved Chan Marshall and Jack White's top model girlfriend Karen Elson.

11 février 2006

R.I.P.

Une pensée pour James Yancey plus connu sous le nom de Jay Dee, un grand producteur de hip hop nous quitte, son album "Donuts" venait juste de paraître.

J-Dilla "Workinonit"

Just learned that the great Jay Dee passed away, here's an extract of his latest album that came out this week.
A sad loss for music.

10 février 2006

Let the sunshine in

La vache, ça fait des années que je cherchais ce morceau, jusqu'à douter de son existence et puis finalement au hasard d'un forum tout arrive.
"Stand on the word" date du début des années 80, c'est un titre qu'on qualifiera de disco enregistré par une chorale gospel longtemps introuvable jusqu'à ce qu'en 2003 il soit retrouvé par les défricheurs de Tigersushi et inclus dans l'étrange disque concept "Miyage" de K.i.m, trip érudit et hautement recommandable.
Depuis la chanson a fait le tour du monde, s'est retrouvée compilée chez Louis Vega, Pet Shop Boys et Optimo, c'est un ovni intemporel qui irradie de bonheur n'importe quelle piste de danse comme pas mal de remixes signés Larry Levan (en photo), fut un temps je le jouais systématiquement à la fin de mes sets.
La version originale enfin dénichée a des arrangements un peu plus kitch (ces synthés !) mais reste un must.

The Joubert Singers "Stand on the word" (original)

I've been looking for this song for ages, by all means necessary.
The Larry Levan (pictured) edit of this track is probably one of my favorite tracks ever, with its unique combination of gospel and disco.
You may have heard it before on some compilations such as Kim's "Miyage" on Tigersushi Records, now I bring to you thanks to some brillant ILMer the original (with crazy synths) version.

09 février 2006

Who's got the crack ?

Depuis le génial "Friends of mine" , le New Yorkais Adam Green fait toujours le même album, mais on ne s'en lasse pas.
"Jacket full of danger" est une nouvelle collection de chansons au vent mauvais, aux paroles à la fois desespérées et régulièrement hilarantes, avec ce phrasé de crooner décadent remarquablement accompagné de cordes.
Le thème un rien subversif de cette nouvelle chanson me permet de poster une de mes bizarreries psychédeliques préférées, découverte sur une fumeuse compilation parue en 2001 "Wizzz", un recueil de titres rares ou inédits qui fleurent bon l'amour libre et les paradis artificiels, tout un programme...

Adam Green "Drugs"

Richard De Bordeaux & Daniel Beretta "La drogue"

Two very funny songs about the same thing from different era.
First one is an extract from the forthcoming Adam Green album which continues in the same vein as "Friends of mine" and "Gemstones", with brillant lyrics and classic orchestrations.
The second one is a from a french compilation called "Wizzz" which contains psychedelic tracks about artificial heights and emancipated love, nice program isn't it ?

08 février 2006

Dans le club

La French Touch pour beaucoup, ce sont des groupes mondialement reconnus comme Daft Punk et Air mais il y en eut plein d’autres qui ont marché le temps d’un ou deux singles, puis ont disparu dans la nature ou ont viré vers carrément autre chose.
Jackson, avant de faire le malin sur Warp avec son Computer Band donnait plutôt dans la house filtrée bien funky le temps d’un "Gourmet Ep" chéri à l’époque et encore joué les soirs de grisou.
Il y a quelques jours j’évoquais les Micronauts mais s’il y en a bien un autre qui aurait du sortir un album qui tue c’est "Party Day" qui annonçait la déferlante electroclash dès 2001, mais a bien déçu depuis.
Autre producteur plus à l’aise sur le format court, Curtis a sorti deux disques que d’aucuns qualifieront d’anodins mais qui en 1998 m’avait mis les crocs avec son "Superstar dog" qui mériterait bien une réhabilitation tant à sa ré-écoute l’envie de danser reste intacte.

Jackson “My kind of (chicago)”

Cosmo Vitelli “Party Day”

Curtis “Superstar dog”

Back in the good old days of French touch with three artists that didn’t crash the international charts like Air or Daft Punk, then disappeared or changed their style.
Before doing electronica and be signed by Warp, Jackson (without his computer band) released in 1998 a brillant and funky filter house Ep.
Cosmo Vitelli didn’t confirm on his album the amazing potential of his single “Party day” that was announcing electroclash mania in early 2001.
Curtis did two unremarkable albums that have been forgotten but produced that killer track called “Superstar dog” which remains years after danceable and very addictive.

05 février 2006

The boss

Une nouvelle chanson de Morrissey est toujours un petit évènement pour les fans de longue date des Smiths mais aussi pour les plus jeunes, son album du comeback en 2004 ayant rencontré un succès inattendu mais mérité.
Le prochain s'appelle "Ringleader of the Tormentors " et est produit par ce vieux routard de Tony Visconti qui n'a fait pas dans la demi mesure si l'on en juge les arrangements grandiloquants de ce premier titre leaké.
Comme ce post n'est pas des plus originaux (le morceau ayant déjà fait le tour de la blogosphère ce week end), j'en profite pour en placer une pour Leo Garcia, une popstar Argentine qui avait écrit il y a quelques temps un morceau très Nickhornbyesque découvert avant un concert du Moz.
La musique est un peu pouet pouet mais les paroles géniales font "Ta copine écoute bjork, beck et bowie,elle repète tout le temps le mot "dj", elle écoute même des disques que je t'ai donné, mais elle n'a aucune idée de qui est Morrissey".

Morrissey "I will see you in far off places"

Leo Garcia "Morrissey"

Morrissey's new album is produced by Tony Visconti and expected this Spring, which is an event for the longtime Smiths fans and the younger who discovered him with the 2004 lp.
I know this new song has been posted elsewhere before so I add a pop tune from Argentina discovered before a Moz concert, with some Nick Hornby-like lyrics that can be translated by : "Your girlfriend listens to Björk, Bowie and Beck She repeats all day the word "DJ" And she even listens to the record I gave to you But she doesn't know a thing about Morrissey... "

02 février 2006

Blow a fuse

Autant l'avouer malgré son casting qui rassemblait la fine fleur du rap et du rock indé, l'album sorti l'an dernier par Scott herren alias Prefuse 73 était assez anecdotique.
Sans atteindre les sommets de "One word extinguisher" (2003), peut être le dernier grand disque de ce que l'on appelait abstract hip hop, son nouvel opus est bien meilleur prouvant que le Warpien est plus inspiré plongé dans des samples à triturer que face à des invités aussi talentueux soient ils, ici ce sont Four Tet et Babatunde Adebimpe de Tv On The Radio qui sont de la fête, si on peut vraiment parler de fête.
Du jazz, de l'electro, du shoegazing, en 18 titres enchaînés sur à peine 40 minutes, ce "Security screenings" dans les bacs cette semaine fait du bien par où ça passe mais reste conseillé aux oreilles averties.

Prefuse 73 "No origin"

This is a track taken from the new Prefuse 73 Lp released this week, much better than the record with a lot of guests but unfortunately a lack of inspiration he putted last year.
Closer to his great "One word extinguisher" it's another pleasent 40 minutes long and 18 tracks journey into jazz, shogazing and bleeps brillantly mixed.

That's entertainment

L'excellence jamais démentie de "La ritournelle" a eu le mérite de faire un peu plus connître le singulier Sebastien Tellier (le premier artiste à avoir déjà été l'objet d'un post sur ce blog) mais a largement eclipsé l'album "Politics", assez incompris de par chez nous mais plutôt bien accueilli ailleurs.
Fait assez rare, un nouveau single parait deux ans après sa sortie, le grandiloquant "Broadway" aggrémenté de remixes signés Mr Dan, des décidément prolifiques Chicken Lips et de l'obscur Jake Bullit qui y insuffle un beat métronomique un peu shaffel parfait pour commencer ou finir une soirée plus ou moins chic.

Sebastien Tellier "Broadway" (Jake Bullit edit)

Sebastien Tellier's second album has been released already two years ago now, but this is only the second single to be picked after the acclaimed "La ritournelle" with good remixes from Mr Dan, Chicken Lips and this shaffel-like version by the young and talented Jake Bullit, a metronomic beat perfect to start or end a trendy party.

Confidence pour confidence

Un peu austère d'apparence, la musique de Casiotone For The Painfully Alone n'en est pas moins passionante.
A cause de leur nom peu engageant et de chroniques un peu floues je n'avais jusque là pas écoute ce que faisait Owen Ashworth et la sortie en Mars de son nouvel album "Etiquette" précédé du single "Young shields" est l'occasion de se rattraper et de découvrir tardivement un artiste qui me rappelle un peu Arab Strap et le New Order des débuts.
Des morceaux sombres plus parlés que chantés, minimalistes avec souvent une groovebox antique comme seul accompagnement, mais pas chiants, la preuve avec ce titre qui reflète bien l'ambiance du disque.

Casiotone for the painfully alone "I love Creedance"

I didn't listen to Owen Ashworth's previous records under this strange band name but his latest effort is currently growing on me.
Here's a track that embodies the general mood of the album, dark but not boring, with a cheap and intriguing instrumentation.