31 octobre 2007

Surviving the times

Il semblerait que ce soit Halloween ce soir, je croyais que la mode était passée mais je viens de croiser des gamins grimés en monstres quémander des bonbons dans mon immeuble.

Ca m'a rappelé que je n'avais pas encore posté cette géniale reprise beatbox/accapella de "Thriller" de Bambi par la précieuse Petra Haden qui excelle dans l'exercice.

Petra Haden "Thriller"

Il y a eu quelques bonnes petites relectures sorties ces dernières semaines, c'est donc l'occasion d'en faire une petite sélection.

Jack Penate "Dub be good to me"

Alors ça c'est une reprise de reprise : le morceau de Beats International, un des groupes de Norman Cook était déjà basée sur un titre de S.O.S. Band.

Shinichi Osawa "Star guitar" (feat. Au Revoir Simone)

Le tube déjà dansant des Chemical Brothers revu par un Japonais très dans l'air du temps, à la limite du remix mais avec les craquantes New Yorkaises au chant il a sa place ici, on ne va pas chipoter.

Sonovac "Human Fly"

Les Cramps façon electro-punk, sur une excellente compilation qui retrace la courte mais splendide discographie du label Output de Trevor Jackson.

CSS "Knife"

Electro pop apaisée pour les Brésiliens qui s'approprient un morceau
à la base des folkeux Grizzly Bear, qui proposent d'ailleurs cette version sur leur nouvel EP "Friend".

The Puppini Sisters "Crazy in love"

Ces miss qui en sont à leur 2ème disque ne font que des reprises et sont un peu aux années 30 ce que les Pipettes sont aux 60's, je serais curieux de savoir ce que Beyoncé penserait de cette curiosité.

Maximo Park "Like I love you"

C'est une très agreable surprise, j'ai jusque là trouvé ce groupe à guitares assez quelconque mais muer le titre de Justin Timberlake en punk funk à la A Certain Ratio c'est bien vu, et le clin d'oeil au "I feel for you" de Chaka Khan à la fin c'est hyper bien vu.

Yael Naim "Toxic"

Qui dit reprise de Justin dit forcément reprise de Britney, celle-ci est une des plus douces qui m'aient été donné d'entendre.
Les autres morceaux du premier album de l'Israélienne sont pas mal du tout.

The Bird And The Bee "How deep is your love"

C'est ma préférée des Bee Gees, enfin celle qui m'emmerde le moins.
Extrait du nouvel ep du duo dont j'avais vanté l'album exquis au printemps.

Happy Halloween to you US readers, here's why I begin that new cover collection with the amazing accapella beatboxing cover of "Thriller".
The other tracks are taken from quite recent releases, with the exception of Sonovac but it's included on a brand new compilation that remind how Output was one of the best labels ever.

29 octobre 2007

More than words

1988 c'est l'année qui a vu sortir des classiques des Pixies, Public Enemy, Sonic Youth, Happy Mondays, My Bloody Valentine, Erik B & Rakim, Leonard Cohen, excusez du peu.
1988 c'était aussi l'année de mes 10 ans et accessoirement celle de l'alors très jeune et jolie Dana Dawson.
Dans la série plaisir coupable "Ready to follow you" se pose là, c'est le genre de sucrerie qui faisait ma joie devant le top 50.
Le titre a surtout marché en France, elle eut d'autres succès avant d'intégrer la troupe de "Rent" à Broadway après une longue traversée du désert.
Sa redécouverte récente est une surprise spatio temporelle, la production terriblement kitch est sauvée par une voix touchante et un texte (écrit par l'égérie 60's Jacqueline Taieb) que je ne comprenais pas à l'époque qui a aujourd'hui une résonnance toute particulière.

Dana Dawson "Ready To Follow You"

File it under guilty pleasure. I'm not sure if this 1988 song was a hit outside France but it was a big crush when I was ten and I still like it nowadays, not much for that cheesy production but her teenage voice and very simple lyrics (written by 60's fille sourire Jacqueline Taieb) that mean a lot to me right now.

PS : depuis la création de ce blog il m'est arrivé de recevoir de rares messages de labels me reprochant de mettre tel ou tel morceau en ligne, mais je ne me doutais pas qu'un jour un artiste culte fasse l'inverse.
C'est ainsi que le vénérable Derrick Lara a exprimé sa joie de retrouver (dans le sens premier du terme, il n'en possède plus l'enregistrement original) ici sa reprise reggae du "Don't stop till you get enough"
enregistrée avec Trinity.
Le label par ailleurs excellent Soul Jazz qui l'a réédité sur une compilation n'a apparament jamais eu la délicatesse de le contacter...

PS bis : R.I.P. Stylus Magazine

24 octobre 2007

Why should I be sad

En rotation lourde sur mon baladeur dans le tramway, la compilation FabricLive 36 mixée par James Murphy de Lcd Soundsystemet son accolyte Pat Mahoney.
Ceux qui apprécient principalement les sonorités rock des New Yorkais risquent d'être déçus, il n'y en a pas beaucoup.
Mais je recommande à tout amateur de dance music hédoniste en générale, et de disco spatiale en particulier de se jeter sur ce disque, la sélection y est particulièrement classe.
On y retrouve notament ce morceau produit par Kid Creole, dont je vous propose la version intégrale, retravaillée par Brennan Green, dèjà présente il y a quelques années sur la compilation essentielle "Mutant disco".

Gichy Dan "Cowboys & gangsters" (Shux edit)

This delicious disco track produced by Kid Creole already heard on the first Mutant Disco comp came back to my ears while listening to the excellent FabricLive 36 mixed by guys from Lcd Soundsystem who deliver a flawless selection as usual, with very few punk rawk guitars but full of loops and hedonist grooves.

17 octobre 2007

In shining violence

Rares sont les albums de dj ou producteurs découverts avec des remixes qui tiennent la route.
On loue souvent leur éfficacité où leur faculté à transformer le materiau original mais lorqu'ils sortent leurs propres compositions ce n'est pas toujours à la hauteur.
L'exemple de Boys Noize me paraît adapté à ce constat, beaucoup portent son album "Oi Oi Oi" au pinacle mais rien ne m'enthousiasme plus que ses bonus tracks relégués en fin de disque, des remixes sortis il y a quelques mois pour I-Robot (le martial "Frau") et surtout Feist (sublime relecture de "My Moon, My man").
Le reste est peut être techniquement parfait, terrassant d'agressivité métallique, mélodiquement l'Allemand a sans doute du chemin à faire pour justifier son statut néodaftpunkien.
A l'exception notable d'un titre proche du remix de Feist, vraiment très très beau avec son alliage de basses et de cordes qui ne dépareillerait pas dans un mix nu-disco de Morgan Geist.

Boys Noize "Shine shine"

Le Danois Kasper Bjørke s'est également fait connaître sur des remixes, pour M.I.A. et The Glass entre autres, et son premier disque "In Gumbo" se laisse agréablement écouter, pour les amateurs-trices de sonorités no wave et punk funk toujours .

Kasper Bjørke "Thunderstorm"

On finit avec les Suédois de Familjen, qui ont sorti il y a quelques mois un "Det snurrar i min skalle" aux paroles dans leur langue maternelle
, donc incompréhensibles pour la plupart (si il faut c'est aussi débilisant que Yelle) mais universellement pop, le même disque en Anglais serait probablement un carton planétaire à la CSS.

Familjen "Nån gång"

Three example of fresh European electro with a pop ambition.
I'm not totally convinced by the smashing debut album from Boys Noize, it's undoubtely great stuff but lacks IMO of some strong melodies, my favorite tracks remain the remixes he did for I-Robots and especially Feist. "Shine shine" though, is constantly on repeat these days.
Kasper Bjørke's debut album is highly recommended for no wave and punk funk lovers, and I believe there's a lot amongst you readers.
Familjen's album released domestically in Spring would be a hit like CSS did last year if their songs weren't recorded in their mother tongue, all their tracks are fine and ridiculously catchy.

14 octobre 2007

Feel the heat of the night

J'avais déjà posté un morceau de Chris Price l'an dernier, en voici un autre du musicien/producteur de Washington pour signaler la sortie de son album "Post pop parade" aux références éminement eighties avec beaucoup de synthés dedans.
Morceau le plus évident du disque, le badin "Heat up" le voit revisiter avec plus ou moins de bonheur l'electro-funk de Mantronix.

Chris Price "Heat up"

One year after I've posted a demo from Chris Price, that Washington singer/songwriter/producer has finished his album "Post pop parade" which delivers dark songs using the best of eighties sounds from new wave to electro-funk.

03 octobre 2007

Little earthquakes

A chaque rentrée ses nouveautés qu'on attend pas, occupé à scruter les nouveaux Radiohead, Wu Tang Clan, Underworld ou Britney (rayer la mention inutile), il est des petites découvertes qui vous prennent par surprise, vous donnent le sourire et vous aideront surement à relativiser en cas de déception.
Alors voilà, si vous n'en avez rien à secouer du nouveau Babyshambles, allez jeter une oreille au
"Yellow Gauze" de Bibi Tanga Et Le Professeur Inlassable.
Cet émule de Sly Stone originaire de Centrafrique n'en est pas à son premier essai mais c'est le premier à arriver à mes oreilles, via FIP (qui ré-émet à Marseille depuis peu, vous n'imaginez pas à quel point ça me met en joie).
Du groove dépaysant qui tient autant de l'afro beat et du funk que du hip hop, avec des voix enjouées et des arrangements particulièrement léchés.
Ils seront début Décembre aux Transmusicales de Rennes et probablement partout l'an prochain, on prend les paris ?

Bibi Tanga Et Le Professeur Inlassable "It's the earth that moves"

Ok, I know you're all waiting for the next Radiohead or the next big thing so this funky stuff might not be the first thing you'll check out but this is one of this season's good surprises.
The new album from an African born musician who claims to be influenced by the likes of Sly Stone, Curtis Mayfield is a hit, no matter which mood you are, your feet won't resist.

Talking in your sleep

Il faudra bien un jour que les Chromatics se fassent connaître en dehors de la blogosphère tant leur musique est envoutante à plus d'un titre.
Ces New Yorkais signés chez Italian Does It Better (le meilleur nom de label au monde ?) ont sorti en début d'année le beau
"In shining violence" qui n'est à ma connaissance pas arrivé ici, et viennent de finir le tout aussi singulier "Night Drive", disque de nuit assurément.
Leur patte est assez unique, une disco blafarde aux accents cold wave, pas franchement taillée pour les dancefloors (quoiqu'on imagine bien ces titres prendre une autre dimension sur scène), qui vibre à chaque instant de pulsations synthétiques.

Pour vous en convaincre, jetez donc une oreille à leur reprise du toujours actuel "Running up that hill" de Kate Bush et à cette incantation qui ouvre magnifiquement l'album.

Chromatics "I want your love"

I was introduced to the tremendous music from Chromatics with their previous LP "In shining violence", a truly gem released few months ago through Italian Does It Better label.
You might already heard their Kate Bush cover that many blogs poster, here's a beautiful track from the accurately titled "Night drive" that embodies the whole band touch, made of slow disco and cold wave.

01 octobre 2007

Fais-moi du couscous chéri

Une fois n'est pas coutume il y avait, outre le match de Rugby, quelque chose à faire ce week end à Marseille, en l'occurence le Festival Marsatac auquel je me rendais pour la dèjà 5ème reprise.
Une belle affiche avec des tas de groupes et dj's dont certains ne passent jamais dans le sud, tout ne fut pas parfait loin de là mais les prestations de Divine Comedy, Architecture In Helsinki ou encore Ty valaient le détour comme vous pouvez le lire ici et aussi .

La bonne surprise pour ma part est venue d'un groupe dont je n'attendais rien, que j'avais perdu de vue mais qui mine de rien m'avait initité aux musiques sans guitares voilà dix ans, avec le toujours raffraichissant "Polydistortion".

Les Islandais de Gus Gus ont sorti un 5ème album "Forever" passé franchement innaperçu au printemps, et dont je n'avais pas entendu une traitre note avant de les revoir.

Le line-up originel a été chamboulé, au lieu d'une chanteuse ils en ont trois aux formes généreuses, plus un gars avec un look chapeau de cowboy/tignasse digne de Rednex.

Musicalement, l'électro-trip hop des débuts a laissé place à une house des plus plaisantes, avec des beats tout simples, pas de saturations EdBangeriennes ou de samples flashy, et des voix de diva disco soul étonnantes de la part de filles venant du pays le plus blanc du monde.
C'est sensuel et additif, même si on est loin de l'originalité de leurs premiers disques.

Gus Gus "You'll Never Change"


Tiens et tant qu'on y est, petit flashback avec un extrait de leur "This is normal" sorti en 1999, époque où ils avaient enflammé la Route du Rock St Malo, et un remix massif d'un de leurs premiers singles.

Gus Gus "Very Important People"

Gus Gus "Polyesterday" (Amon Tobin Remix)

Gus Gus is one of the bands that introduced me to electronic music in the 90's, I loved their two first albums but didn't like the rest, and didn't listen to their latest record released this spring until I saw them live this weekend.
It isn't as fresh as their debut but their soulful house made me dance and wanting to give'em another chance, "Forever" might not be the hippest album of the year but if you like early tunes by Inner City you'll love it.
If not, just listen to the other tracks released years before that are little classics to me.