01 janvier 2007

My heart will go on

Eh bien meilleurs vœux pour cette nouvelle année chères lectrices et lecteurs.
Comme l’an passé au même moment, un petit flash-back de 10 ans en arrière avant de découvrir au fil des prochains posts la bande son de 2007.

En 1997, il y eut pêle-mêle la fin du passe ton bac d’abord, la très mauvaise idée de continuer après, les premiers pas hésitants devant un micro, Chirac avait un certain génie, Blair avait l’air cool, Tyson avait très faim, Radiohead passait au Dôme, Portishead se hissait en tête des ventes, il y avait le fameux clip interdit de Prodigy, celui nettement plus flippant d’Aphex Twin, la fragile Fiona Apple qui pète un cable aux VMA’s, Diana qui rejoint Biggie, le tatouage de l’alors inconnue Reese Witherspoon, et puis plein, plein d’embrouilles de fric et de filles dans la vraie vie.
Fort heureusement, les mixtapes faites maison avaient la classe.
On y trouvait entre autres :

Lauren Hoffman “Cold and grey”

Son concert au printemps devait être un des grands moments perso de 2006 mais ce fut à peu près tout le contraire, une soirée toute naze qui multipliait les aberrations.
Programmée au tout début avant d’obscurs inconnus alors qu’elle était censée être la tête d’affiche, il n’y avait quasiment personne et encore moins de gens concernés.
Pire, à cause du peu de transports en ce jour férié (on est à Marseille), j’en rate malencontreusement une bonne moitié, pestant contre la ville en général et la salle en particulier.
Et pour parachever le tout, une miss en petite forme et sans ses musiciens, bref la lose totale.
Mais au bord du gouffre, une rencontre digne de « fan de », et même un sourire de la belle, approchée au bar en lui expliquant dans un anglais approximatif, l’émotion sans doute, à quel point son premier et meilleur album « Megiddo » avait énormément compté l’année de sa sortie.

The Wannadies « Someone somewhere »

Extrait de « Bagsy me » le premier album de ces Suédois au nom si adolescent.
Pas un morceau qui ne soit pas un hit power pop en puissance, avec une fraîcheur et une qualité d’écriture qui laissaient envisager une carrière à la Supergrass mais ils ont beaucoup déçu depuis.

David Byrne “Dance on vaseline”

Avant d’être propulsés rois de la muzak d’ascenseur, Morcheeba avait sorti un bijou tellement recommandable (le soyeux “Who can you trust”) qu’ils étaient invités d’honneur du « Feelings » de l’ex-Talking Heads, pour quelques titres produits de main de maître comme ce morceau tordu de new wave teinté de tropicalisme.

Monaco “What do you want from me”

Un des tubes indémodables de cette année, signés par un groupe caprice de Peter Hook (New Order), qu’on n’imaginait pas si pop.
Le son si ostensiblement années 80 était inhabituel à ce moment là, mais aujourd’hui encore impossible de résister à ce son de basse reconnaissable entre mille et ces « sha la la » fédérateurs.

Daft Punk « Teachers »

Outre les singles, c’est le premier morceau de « Homework » à arriver dans mes oreilles alors peu friandes de musiques dansantes, via l’excellente émission « Alternatives » de Laurence Pierre, où officiait l’encore plus essentielle Valérie Coroller.
Un beat simple et efficace accompagne un name dropping qui cite pèle mèle les influences du duo, un peu comme à la fin de « Hot topic » de Le Tigre et « Losing my edge » de Lcd Soundsystem quelques années plus tard.

Gus Gus « Believe »

On y croyait à ces Islandais après un premier opus « Polydistortion » bourré de bonnes idées mais après le second un peu moins bon, tout le monde s’est barré à droite et à gauche, et les membres restants donnent depuis dans la house assez anodine, loin, très loin de cet électro funk mutant qui maîtrisait parfaitement le chaud et le froid.

Wiseguys « Casino sans pareil »

Sur le label estampillé big beat Wall Of Sound il y avait les über-funky Propellerheads, les excentriques Rythmes Digitales et puis aussi ce single formidable qui maltraite des notes cristallines qu’on croiraient sorties d’une B.O. de James Bond.

Rakim « It’s been a long time »

Ciselé par un Dj Premier pas encore en roue libre, un exemple parfait de hip hop à la cool, loin des grosses productions Puffdaddyennes de l’époque, avec des paroles à la fois nostalgiques et annonciatrices de l’ère internet.
A l’époque on ne se foutait pas des acheteurs avec des packagings luxueux mais qui ne servent à rien : sur la première édition de « The 18th letter », en cd bonus il y avait rien de moins qu’un best of des classiques du Mc avec son acolyte Erik B.

Wu Tang Clan “A better tomorrow”

Au risque de choquer les puristes je crois que « forever » est meilleur que « 36th chamber », ou en tout cas largement sous-estimé à l’aune de son ainé.
Un double album peut être trop long à digérer mais le collectif n’a jamais vraiment retrouvé un tel niveau d’excellence par la suite.

Pressure Drop “Sounds of time”

Un ovni particulièrement bien nommé : le temps lui a donné raison. Sur la compil des Inrocks (celle avec la carte météo sur la pochette) où beaucoup l’ont découvert, c’était un de ces titres que je zappais systématiquement, 10 ans après c’est un des rares que j’ai encore envie d’écouter, ré-écouter, re-ré-écouter. Un reggae funèbre dont la tension s’installe progressivement pour vous happer, avec un final qui s’apprécie particulièrement au casque, la nuit de préférence.

I wish to all of you readers a very good year and apologize not to translate properly this very, very long 1997 flashback with some of the songs I listened the most ten years ago. But you’ll probably remember your own souvenirs while listening to these tracks, won’t you?

3 commentaires:

Kadi a dit…

Bonne année à toi et longue vie à ton blog. En 2007, continue à nous en mettre plein les oreilles!

Merci pour les vidéos du post précédent et merci pour tout en général..

Anonyme a dit…

merci pour ce flash back.
et bonne année puisqu'on y est .

michelsardou a dit…

Et bonne année aussi.
Au plaisir de te lire et tous mes voeux tout ça. :)